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Terre de forêt : un trésor sous nos pieds

Dernière mise à jour : 6 juin 2024

A-t-on conscience de qui se joue sous nos pieds ? Rien de moins que l'avenir de l'Humanité ! Les premières légendes racontent que l'Homme a été modelé dans de l'argile. Et c'est vrai que sans la puissance nourricière de la terre, l'homme n'aurait pas pu conquérir le monde. Le mot "Humain" est directement issu de "humus" qui signifie "terre", "sol". Ce mot latin est lui-même dérivé d'un mot grec ancien, khôma, qui signifie "amas de terre".

Sait-on assez que nos corps sont constitués, essentiellement, de la transformation de ce qui pousse sur la terre ? Qu'elle provienne de l'agriculture, des produits déversés dans l'évier ou dans l'égout, la chimie a pollué tous les espaces naturels dont la terre, le plus souvent transportée par l'eau qui, elle aussi, a bien besoin qu'on se penche à son chevet. Il est grand temps de s'arrêter une minute pour observer là, juste sous nos pieds, une formule magique, un mystère encore inexploré, cet écosystème vivant qui nous soutient depuis notre tout premier pas : la terre.



Rien ne ressemble au sol d 'une forêt. Sous les feuilles, un écosystème méconnu s'active en permanence. On considère de 60% de la biodiversité sur Terre est située dans le sol ! Rencontre avec l'univers fascinant logé juste sous nos pieds.


La bonne odeur du sous-bois : un médicament reconnu !


Dans "Le guide de l'ancrage" publié aux éditions Animae, Chrystel Herbeaux Del Pino traduit les dernières études scientifiques portant sur une bactérie fabuleuse : la Mycobacterium vaccae :

"L'urbanisation galopante depuis ces deux derniers siècles nous a effectivement éloignés des micro-organismes présents dans la nature. Et s'ils s'avéraient réellement nécessaires à notre survie d'êtres humains?

Depuis quelques années, nos chercheurs ont découvert les bienfaits d'une bactérie présente dans la terre de nos jardins et de nos forêts : la Mycobacterium vaccae.

Ce micro-organisme est un vieil ami des humains. C'est un cousin de la souche à l'origine de la tuberculose, mais lui est non pathogène. Au contraire, cet organisme est même étudié pour ses propriétés immunitaires, anti-inflammatoires, et son action sur la régulation de notre humeur.

Lorsque nous touchons la terre avec nos mains, nous la malaxons, l'effritons entre nos doigts, immanquablement, nous la respirons. C'est ainsi que la bactérie Mycobacterium vaccae se fraye un chemin dans notre organisme jusqu'à notre tube digestif.


Notre système immunitaire est d'une grande complexité. Nous n'entrerons pas ici dans les détails de son développement, mais nous relèverons simplement qu'il protège notre organisme par la production d'anticorps.

Environ 60% de ses cellules immunitaires sont élaborées et situées dans l'intestin. Notre système immunitaire intestinal assure la défense de l'organisme et permet la tolérance des aliments.

À l'heure où l'intérêt pour l'immunothérapie grandit, au profit de la recherche pour des solutions médicamenteuses plus intrusives, les propriétés de la bactérie Mycobacterium vaccae intéressent de plus en plus le monde médical.


Une étude du Dr Ilham Zahir de l'université Sultan Moulay Slimane, au Maroc, en 2019, démontre que cette bactérie pourrait être utilisée en prévention, voire pour le traitement, de certaines maladies dans lesquelles l'immunité est implique (asthme, cancer, psoriasis, anxiété, tuberculose).

C'est également dans notre intestin que 80 % de la sérotonine est fabriquée. Cette molécule est essentielle pour réguler notre humeur et veille aussi à une bonne alternance entre la veille et le sommeil. La sérotonine est essentielle pour réguler notre appétit, notre vigilance, et stimuler notre libido.


La sérotonine est appelée I'« hormone du bonheur ».

Une diminution de la sécrétion de sérotonine mène naturellement à la dépression. La bactérie Mycobacterium vaccae entre dans la chaîne de fabrication de la sérotonine.


Attardons-nous un peu sur le cheminement des découvertes qui ont mis en évidence les propriétés anxiolytiques de la bactérie Mycobacterium vaccae.

  • Au début des années 2000, une célèbre oncologue, le Dr Mary O'Brien', expérimente cette bactérie sur ses malades atteints du cancer du poumon au Royal Marsden Hospital de Londres. Le protocole mis en place tend à démontrer que la bactérie pourrait stimuler le système immunitaire, mais les résultats obtenus dépassent ses attentes. Non seulement la bactérie Mycobacterium vaccae a effectivement amélioré l'immunité de ses patients, mais elle a surtout augmenté significativement leur sentiment de bonheur, leur vitalité, le soulagement de leurs douleurs et leurs fonctions cognitives.


  • A la suite de cette découverte, le docteur et chercheur en neurosciences poursuivre le Lowry, de l'université de Bristol, décide de poursuivre les recherches autour de cette bactérie. En 2007 et 2010, il met en évidence la capacité de ce bacille à réduire l'anxiété en dynamisant la production de sérotonine et de noradrénaline. La Mycobacterium vaccae agirait donc comme un antidépresseur en augmentant le taux de la principale « hormone du bonheur ».


  • En 2013, deux neuroscientifiques américaines, Dorothy Matthews et Susan Jenks", ont démontré en laboratoire, après avoir administré la bactérie à des souris, que ces dernières montraient une meilleure capacité de concentration et de réflexion. Non seulement leurs petits cobayes réagissaient mieux au stress, mais ils montraient également une plus grande facilité d'adaptation et une meilleure vitesse d'apprentissage.


Mettre ses mains dans la terre, la respirer, accroit noire taux de sérotonine et développe nos défenses immunitaires. C'est prouvé !"


La terre des champs à l'agonie

Chaque année, à l'échelle de la planète, nous perdons 24 milliards de tonnes de terres arables. Une fois que la vie du sol a été anéantie par les insecticides et par les labourages profonds (sans compter le changement climatique...), la terre perd son rôle d'éponge. Ne retenant plus l'eau, elle est emportée par les pluies et ravine. Lydia et Claude Bourguignon, agronomes, alertent depuis des années sur l'état de nos sols :



La terre de forêt en danger

Déforestation massive, exploitation forestière en monoculture, pollution, décharges sauvages ou encore le fameux changement climatique, le sol de nos forêt est lui aussi menacé.

A présent que nous avons compris combien il était important de prendre soin de la terre de forêt, il est temps d'agir ! C'est à dire, ne rien faire... La terre de forêt, avec la succession des saisons qui fait tomber les feuilles au sol, se régénère toute seule, à raison d'un centimètre... par siècle. C'est pourquoi on veillera à ne pas la perturber, à ramasser les détritus qu'on peut y trouver et à la préserver par tous les moyens.


La vie des sols, un enjeu primordial


"Les sols constituent l'un des plus grands réservoirs de biodiversité de la planète. Le fonctionnement des écosystèmes terrestres est lié aux rôles des multiples organismes qui vivent sous terre, ces habitants discrets, cachés ou invisibles à l'œil nu. Des bactéries aux champignons, des animaux microscopiques aux plantes via leurs racines, des arthropodes détritivores ou prédateurs aux petits mammifères, sans oublier les vers de terre, ils interagissent entre eux et modifient profondément les caractéristiques des sols.

Car les sols évoluent. Ils ont un passé, dont ils gardent des traces, et un devenir. Mais qu'il s'agisse d'espaces exploités, agricoles ou forestiers, ou d'écosystèmes dits naturels ou vierges, ils sont menacés de toutes parts. Outre l'artificialisation, la pollution et la diminution de leur biodiversité, ils sont aussi gravement affectés par des processus naturels comme l'acidification, la salinisation et l'érosion, qui sont amplifiés par les activités humaines." Extrait de "La vie cachée des sols", de Philippe Hinsinger, aux éditions Quae.

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